Saint-Gaudens, la Capitale du Comminges
La première réaction de Philippe Perrot
Le 26/04/2007
Philippe Perrot (UMP) et son "père" spirituel, Pierre Izard (PS) |
LA PREMIERE REACTION
DE PHILIPPE PERROT
Chers lecteurs,
je vous invite à prendre connaissance dans son intégralité du courrier suivant qui a été adressé par télécopie au Directeur de la Publication du Petit Journal, Monsieur Alain Paga, par le maire de Saint-Gaudens, Philippe Perrot, suite à la parution le jeudi 26 octobre 2006 d’un article intitulé « Elections législatives 2007 : Les enjeux et les candidats pour le Comminges ».
Il m’a été communiqué le mardi 30 octobre en main propre par ce même Alain Paga.
Je l’ai restitué intact, à part quelques annotations, en couleur rouge…
Il a aussi été publié dans le torchon local « La Libération du Comminges », le lundi 06 novembre 2006, mais amputé de quelques-uns des ses meilleurs morceaux, sous la vilaine et triste plume du sinistre et couard Christian Villani.
Bonne lecture…
Jérôme HOTTA
Réflexions sur l’article de Jérôme HOTTA : Elections législatives 2007
« Les enjeux et les candidats pour le COMMINGES »
L’oubli historique : (vraiment historique, puisque je l’avais déjà corrigé dans le deuxième papier du jeudi 02 novembre 2006)
Le parti socialiste est peut-être omniprésent sur le Comminges depuis 25 ans mais il ne faut pas oublier que Pierre Montastruc, ancien maire de Boulogne-sur-Gesse, fut député du Comminges de 1986 à 1988 après l’instauration de la proportionnelle par François Mitterrand durant son premier mandat présidentiel.(Le Front National aussi, à cause de cette même proportionnelle)
Les erreurs et les contradictions :
L’ « illustre inconnu »(nous voici certainement à la première erreur et/ou contradiction, ou du moins à la plus importante) né à Saint-Gaudens est le neveu du Dt Ferran propriétaire de la clinique privée.(Effectivement, ce doit être le plus important)
Il s’installe en 1983 à Saint-Gaudens comme médecin généraliste, puis s’associe avec 2 confrères dans le principal cabinet médical de la ville.(Tous les trois ont d’ailleurs été condamnés en 2006 à 6 mois de prison avec sursis pour la rédaction de fausses ordonnances, tout comme trois de leurs amis kinésithérapeutes qui se sont installés dans le même temps à Toulouse ; ces condamnations ont été prononcées dans le cadre d’une vaste escroquerie à l’assurance-maladie, qui, espérons-le, n’a pas débuté à ce moment-là, c’est-à-dire il y a près de 25 ans…)
Il devient le président du club de rugby à XV alors en groupe B.(On s’en fout un peu, vu le score lors du dernier derby face à Montréjeau : 19 à 6 pour une descente en catégorie Honneur)
En 1989 il participe à la liste du général Rabot en 13ème position.(Mais à l’époque, il ne faisait pas encore de politique)
En 1994 il lance un énorme programme immobilier de rénovation de l’ancienne clinique en 15 locaux professionnels et 40 appartements à hauteur de 20 millions de francs.(Merci tonton, merci le frangin, et surtout merci les copains…)
A la mort de Hugues-Vincent Barbe il devient le chroniqueur de la Libération du Comminges, hebdomadaire local de droite.(quand ce n’est pas d’extrême-droite pour un torchon local qui refuse les droits de réponse autrement que quand ceux-ci leur sont imposés par le Tribunal Correctionnel. Vraiment de la triste presse locale)
En 1998 il se lance en politique (neuf ans après sa première candidature, il se lance enfin. Pas mal comme palmarès) et participe aux élections cantonales en tant que DVD et non DL.(Vu le personnage, et les écrits, on s’en fout un peu aussi)
Il fait 17,7% sur le canton et 20,2% sur la ville au premier tour score qui le conforte dans l’idée que la capitale du Comminges est prenable.(On ne dira ni par où, ni par qui)
Il renonce à participer au second tour (et, « grand » seigneur,) laissant Bernard Battle affronté(sic) Jean-Raymond Lepinay, premier adjoint socialiste de Pierre Ortet maire de Saint-Gaudens, qui devient conseiller général. (Il faut comprendre, et lire : il renonce à participer au second tour, et, « grand » seigneur, laisse Bernard Battle se faire démolir par Jean-Raymond Lepinay pour mieux lui piquer sa place lors des investitures de 2000. En lui faisant peut-être aussi un « petit » croche-patte)
Il fonde Saint-Gaudens 2001, association forte de 300 adhérents, pour conquérir la ville.(Et, en plus, il a de la suite dans les idées, le bougre)
Il obtient l’investiture RPR UDF et DL (vu le score de 1998, on comprend très bien pourquoi et comment) en tant que DVD et non DL (on s’en fout un peu aussi) et conduit une liste qui arrive seconde au premier tour derrière celle de Jean Raymond Lepinay et devant la 3ème liste hétéroclite composée du maire socialiste sortant Pierre Ortet, de Bernard Battle conseiller régional RPR et de transfuges UDF. (Dont son nouvel et grand ami, le sinistre et bas Christian Villani)
L’ « illustre inconnu » (décidément, j’ai vraiment commis une sacrée erreur et/ou contradiction) l’emporte au second tour de 60 voix d’écart puis est conforté dans sa victoire au TA puis au CE.
Il devient DL quelques semaines après l’élection (Ah, il me semblait bien quand même) puis se fonde dans l’UMP (après le score minable aux présidentielles de son candidat favori, Alain Madelin. Vraiment, il a la victoire facile ce maire)
Pour mémoire il faut savoir que Josette Cazes n’a jamais eu l’investiture UMP en 2002 mais celle du RPR ce qui a permis à René Rettig de partire UDF ;(On n’est vraiment d’accord sur rien)
L’UMP ne s’est formée qu’après les présidentielles et législatives 2002.(No comment)
L’aveuglement et le parti pris de votre « journaliste » ne devraient pas l’empêcher de rapporter l’histoire et la vérité.(Et ce qui vaut pour moi, devrait aussi valoir pour les autres)
Je vous invite dans le futur de vous rapprocher de ceux qui savent.(certainement pour faire briller quelques rouleaux de billets : il est bien connu que ceux qui ont l’argent et le pouvoir savent souvent mieux que ceux qui n’en ont pas… Ce monde saint-gaudinois est vraiment très très savoureux.)
Philippe Perrot maire de Saint-Gaudens (IL vous salue)
EDITORIAL POLITIQUE du jeudi 26 octobre 2006, première partie
Le 25/04/2007
Jean-Louis Idiart, le Député Socialiste du Comminges |
Article paru dans « Le Petit Journal » du jeudi 26 octobre 2006
Pays de Comminges : Elections Législatives 2007
LES ENJEUX
ET LES CANDIDATS
POUR LE COMMINGES
Alors que depuis des mois, la France s’est définitivement installée dans une sorte de vaste pré-campagne médiatique pour les élections présidentielles qui se dérouleront les dimanches 22 avril et 06 mai 2007, les remous internes des deux principales forces politiques, l’UMP et le Parti Socialiste, agitent aussi les cœurs et les esprits de notre Circonscription Commingeoise. Nous vous proposons donc de vous présenter un portrait de tous les candidats afin que chacun décline ses intentions et son programme. De plus, nous accompagnerons ces portraits par une description et une analyse des forces politiques de la 8ème Circonscription de la Haute-Garonne sur ces 25 dernières années. Première partie : 1981-2002 : un parti socialiste omniprésent
Pour l’Histoire, c’est le Parti Socialiste qui détient cette 8ème Circonscription depuis 25 ans. En 1981, Pierre Ortet siège à l’Assemblée Nationale, ce qui lui permettra de se rapprocher de Saint-Gaudens, et de devenir, en 1989, le Député-Maire de la Capitale du Comminges, pourtant historiquement à droite. Réélu en 86 et 88, il cède son siège à Jean-Louis Idiart, son suppléant, en 1993, dans un duel au sommet face à l’entrepreneur chiraquien Alain Rouleau : en pleine débâcle socialiste, le « Dauphin » sera l’un des 57 députés socialistes survivants de la « vague bleue » RPR/UDF, aux côtés d’un certain Lionel Jospin. En 1997, lors de la « vague rose », il battra le Conseiller Général et Régional Bernard Battle, par ailleurs conseiller municipal d’opposition à Saint-Gaudens, avec près de 56 % des voix. Il faut souligner qu’entre-temps, aux municipales de 1995, Alain Rouleau avait conduit une liste contre Pierre Ortet à Saint-Gaudens, et, échouant d’un cheveu, s’était retiré définitivement du Comminges sur ces deux défaites, laissant la droite commingeoise sans chef. L’année 1995 verra cependant Luchon basculer, suite à la défaite historique du Sénateur-Maire Socialiste, Jean Peyrafitte, face au Directeur Général des Hôpitaux de Toulouse, René Rettig.
L’année 2001 consacrera l’assise de René Rettig à Luchon, et, à Saint-Gaudens, la victoire d’un illustre inconnu*, Philippe Perrot, qui, contre toute attente, a obtenu l’investiture de l’UMP face au sortant RPR Bernard Battle, toujours Conseiller Régional. Sa liste bat celle du favori socialiste, Jean-Raymond Lépinay, suite au désistement de celle de Bernard Battle, mais assez curieusement, Philippe Perrot ne se présente ni à l’élection législative qui s’ensuit en 2002, ni à la cantonale de 2004, alors qu’il était candidat (DL) à celle de 1998.
Et le Comminges assiste soudain à un curieux mélodrame entre Luchon, Saint-Gaudens et Toulouse, sur fond d’investitures attribuées selon le bon vouloir toulousain, souvent en dépit du bon sens, et en l’absence d’élections internes. 2002 verra donc une primaire à droite entre une candidate investie par l’UMP, Josette Cazes, une adjointe de Philippe Perrot elle aussi totalement inconnue, et René Rettig, le maire de Luchon, plébiscité par ses militants. En face, Jean-Louis Idiart observe et se méfie : pour lui, le candidat le plus sérieux est le maire de Luchon, dont la profonde connaissance de l’administration et l’intelligence sont redoutables. Rettig gagne la primaire à droite, mais ne peut pas affronter directement Jean-Louis Idiart qui refuse tout débat entre les deux tours. Le candidat socialiste gagnera donc cette élection avec plus de 60% des voix.
A suivre : 2002-2007, les petits et grands desseins s’affichent…
Jérôme HOTTA
* Voici l’expression qui a beaucoup « fâché » le maire de Saint-Gaudens
Le Harcèlement Moral au Travail
Le 16/01/2007
Une assemblée studieuse |
Article paru dans "Le Petit Journal" du jeudi 09 mars 2006
Saint-Gaudens/Comminges La Confédération Générale du Travail tenait sa réunion trimestrielle
LE HARCELEMENT MORAL AU COEUR DU DEBAT
Comme chaque trimestre, la section locale de la CGT Collectivité Territoriale organisait sa réunion afin d’informer les salariés de la Fonction Publique Territoriale de leurs droits et devoirs, et afin de débattre des problèmes, particuliers ou collectifs, que ces fonctionnaires peuvent rencontrer dans leur mission publique. André Barbé, le secrétaire du Syndicat, était épaulé dans sa tâche par une juriste, membre du Comité Exécutif Fédéral de la CGT, Joséphine Soumah.
« En France, il est strictement interdit de ne pas donner du travail à un fonctionnaire ». Faisant ainsi allusion à ces « fameuses mises au placard » dont sont victimes régulièrement des fonctionnaires au cours de leur mission suite à des changements de municipalité, ou à des positions dérangeantes pour les collectivités dans lesquelles ils exercent leur mission, madame Joséphine Soumah a développé, autour de quelques exemples simples et lourds de sens, la gravité du harcèlement moral au travail : « Le harcèlement moral est une réalité dramatique. N’hésitez pas à le dénoncer, même si vous n’êtes pas d’accord avec le collègue qui subit ce harcèlement. Et vous devez le faire auprès du Procureur de la République ».
Car le harcèlement moral peut avoir des conséquences gravissimes sur la vie du harcelé, mettant en danger sa santé psychique et physique, l’entraînant souvent dans un gouffre dont lui, et les siens, ne ressortent que brisés, déchirés ou détruits. « Certains se suicident sur le lieu même de leur travail, comme ce salarié qui s’est jeté du haut d’une cuve devant son employeur ». Alors, quand le travail mène à la mort alors qu’il est censé supporter toute la vie d’un être humain…
Le second thème de cette réunion a été la délibération adoptée par le conseil municipal de Saint-Gaudens le 13 décembre dernier, et qui concerne la prime de « présentéisme ». Dénoncée par la CGT pour vice de forme, il a été demandé le 25 janvier un retrait de celle-ci au Sous-Préfet de l’Arrondissement. Un courrier a été adressé au maire UMP, M. Philippe Perrot, et, pour l’instant, aucune suite n’y a été donnée. « Le Sous-Préfet nous a demandés de nous rapprocher de la mairie, et, à ce jour, nous n’avons eu ni réponse, ni entretien avec M. le maire, regrette André Barbé. Pourtant, cette prime est en vigueur depuis le 1er janvier, sans dialogue, et avec une base de travail restreinte puisque nous avons eu trop peu de temps pour la travailler véritablement ».
Cette délibération avait été le sujet d’un vif débat entre opposition et majorité, notamment sur les conclusions de la Commission Technique Paritaire, et il y avait eu même une interruption de séance. Le fond de cette délibération était de limiter l’absentéisme jugé abusif, en introduisant la notion de présentéisme pour l’obtention de la prime. Or, en toile de fond, le coût d’une assurance privée pour couvrir les salariés de la ville, près d’un million d’euros par an, était apparu comme le motif véritable de cette indexation, afin, notamment, de ne pas avoir à augmenter les impôts pour financer cette assurance maladie.
Jérôme HOTTA
L'Escroquerie à l'Assurance-Maladie Frappée de Nullité
Le 18/01/2007
Le Palais de Justice |
Article paru dans "Le Petit Journal" du jeudi 12 janvier 2006
Comminges/Département/L’affaire des 8 prévenus d’escroquerie à la CPAM entachée de nullité
"L'Escroquerie à l'Assurance-Maladie Frappée de Nullité"
Après ce qui a été à plusieurs reprises évoqué dans le prétoire, ce mercredi 11 janvier à la Cinquième Chambre Correctionnelle de Toulouse, par les avocats de la défense, comme étant « un inacceptable et abominable lynchage médiatique », l’affaire d’une vaste escroquerie à l’assurance maladie dans tout le département de la Haute-Garonne, après plus d’une heure de délibéré, a été renvoyée en raison de la nullité de la procédure de la citation directe à comparaître.
« Mme le Procureur de la République a tout le temps de saisir la Justice et de saisir un Juge d’Instruction pour compléter l’information », ainsi s’est exprimé le Président de la Cinquième Chambre Correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Toulouse, où comparaissaient, libres, les huit prévenus d’escroquerie et de complicité d’escroquerie à l’assurance maladie. La défense des trois kinésithérapeutes toulousains, des trois médecins généralistes du Saint-Gaudinois, et des deux gérants des 7 maisons de retraite où ont été relevées les irrégularités a donc été suivie : l’affaire devrait être instruite de nouveau pour être rejugée.
La chaîne de télévision nationale M6 s’était faite l’écho, dans un reportage d’une de ses émissions appelée « Zone Interdite », de cette affaire, et était même venue investiguer longuement dans le Comminges. Car, non seulement des ordonnances auraient été falsifiées, mais les prescriptions ne se seraient adressées exclusivement qu’à des patients vulnérables, souvent seuls et sans famille, placés sous tutelle, et les feuilles de remboursement des soins n’auraient pas été soumises aux tuteurs. Quant aux signatures…
Or, après cette annulation de la procédure, plusieurs questions restent en suspens : dans cette affaire, dont les faits poursuivis remontent maintenant aux années 2002, 2003, et 2004, comment s’est effectuée la saisine de la Justice ? Sans un Juge d’Instruction qui, en délivrant une commission rogatoire, aurait pu mener, depuis maintenant plus d’un an, les investigations suffisantes, et les confrontations nécessaires, afin de déterminer les différents niveaux de responsabilité, c’est un véritable boulevard qui a été ouvert aux avocats de la défense pour réclamer en chœur l’annulation de la procédure en citation directe. Le cabinet des médecins prescripteurs était poursuivi pour Complicité d’Escroquerie, celui des kinésithérapeutes pour Escroquerie, et les deux gérants, un couple aujourd’hui séparé, des 7 maisons de retraite, dont quatre sont situées dans le Comminges, et dont un des masseurs est aussi l’associé d’un de ces gérants dans trois maisons de retraite, dont une est située à Villefranche-de-Lauragais, l’étaient pour Complicité d’Escroquerie.
Alors que la CPAM ferait état, toujours selon les avocats de la défense, d’un préjudice évalué à plus de 600 000 €uros sur trois ans, ces derniers, tout en reconnaissant une partie des faits, ne revendiquent pour leurs clients qu’un montant n’excédant pas les 30 000 €uros, soit vingt fois moins, au motif notamment « d’erreurs administratives ».
Dans son réquisitoire, Mme le Procureur de la République avait rappelé que « le Tribunal peut relaxer, il peut condamner, il peut ordonner un supplément d’informations ». Ce dernier ne l’a pas entendue en prononçant la nullité : « Mme le Procureur a tout le temps de saisir la Justice, et de saisir un Juge d’Instruction ». Mais, aujourd’hui, la Juridiction de Saint-Gaudens pourrait aussi se saisir de ce dossier, car un grand nombre des faits allégués s’y est produit, sachant que d’autres faits récents d’escroquerie envers des résidents d’une de ces maisons de retraite par un tuteur, alourdissent encore le sentiment d’écœurement et de malaise dans une affaire que « l’on » semblerait laisser « pourrir ». En effet, une nouvelle information judiciaire, après une première procédure entachée de nullité, laisse planer le risque de prescription des faits, tout en atteignant le fond de l’affaire elle-même. Reste l’inexplicable : Pourquoi la CPAM de la Haute-Garonne, qui se dit victime de ces infractions d’escroquerie depuis une vingtaine d’années, n’a-t-elle pas, par le passé, déjà saisi la Justice ?
Les prévenus bénéficient de la présomption d’innocence, et disposent, comme le Parquet et la Partie Civile, de dix jours pour faire appel de cette décision.
Jérôme HOTTA
La Chasse à l'Arrêt... de Travail
Le 16/01/2007
P.Perrot et l'absentéisme pour maladies ordinaires |
Article paru dans "Le Petit Journal" du jeudi 22 décembre 2005
Saint-Gaudens, La Commune se lance dans une vaste chasse à l’arrêt de travail
LE PERSONNEL MUNICIPAL SOUS PRESSION
Lors du conseil municipal du mardi 13 décembre, c’est la 26ème question qui a fait débat, et c’est autour d’un échange vif entre la majorité et l’opposition, qu’a été adoptée, à trois voix de majorité, une délibération portant sur une prime de « présentéisme » qui soulève de multiples interrogations.
Un Directeur des Services Techniques qui quitte « rapidement » ses fonctions, 7402 journées d’absentéisme, un coût pour la collectivité de 760 000 Euros, soit près de 5 millions de francs…Et ce pour l’année 2005. Ce sont des faits, des chiffres qui laissent perplexe, voire dubitatif, quant à la motivation affichée ou supposée qui a inspiré cette 26ème question.
En effet, en Droit des Collectivités Locales, et en matière de Droit Public, concernant la prise en charge des arrêts maladie, ce n’est pas la Caisse Primaire d’Assurance qui est compétente, mais les Collectivités. Et ce sont elles qui doivent en assumer la charge financière, et le coût d’une assurance pour la prise en charge du personnel malade. Sans cette assurance, elles doivent l’assumer sur leurs fonds propres.
En aucun cas, les communes n’ont le pouvoir de sanctionner un salarié sur un absentéisme pour un arrêt maladie, acte prescrit légalement par un médecin, si elles ne peuvent pas apporter la preuve, par des vérifications authentiques, qu’il y a fraude sur l’état de santé de ce salarié, ou sur l’acte de prescription. La Caisse Primaire, ou une assurance privée, peut procéder à cette vérification afin de dire si oui ou non, l’arrêt maladie est justifié, et ainsi apporter cette preuve.
Or, selon nos sources, il en coûterait à la Ville de Saint-Gaudens, la somme de 1 million d’euros pour pouvoir être assurée, soit 250 000 euros de plus que ce que lui coûte aujourd’hui son personnel malade, car il s’agit d’absentéisme pour cause d’arrêt maladie, et non pour raison injustifiée.
Le fait d’introduire l’attribution de cette prime de « présentéisme » en développant, dans l’article 2 de la délibération, la base de son octroi ou de son non-octroi, d’après l’état de santé du personnel, pose de sérieuses difficultés quant à sa base légale d’appréciation : Art. 2 : « Cas particuliers : - ces primes et indemnités ne seront pas versées en cas d’absentéisme pour maladies ordinaires, congés longue maladie…, et ceci dès le premier jour d’absence… ». Or, est strictement interdit, en France, « toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison…de leur état de santé, de leur handicap… ». D’autant qu’à l’étude, le coût de ces primes permettrait de financer la différence des 250 000 euros afin de compléter totalement l’enveloppe d’une prime d’assurance privée, qui, elle, couvrirait correctement l’ensemble du personnel de cette collectivité.
Jérôme HOTTA
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Philippe, je suis ton père...